Les trois composants à l’œuvre dans notre univers sont : l’énergie, la fréquence, la masse. Bien que ce phénomène ne soit perceptible qu'à des échelles microscopiques, les théories scientifiques modernes accordent à tous les objets une double nature intrinsèque à la fois d'onde et de particule. [c’est-à-dire ayant des propriétés ondulatoires et corpusculaires]

Transposés aux outils-cadres de l’astrologie, nous pourrions poser l’hypothèse suivante : en qualité de récepteurs-émetteurs de l’énergie primordiale émise au moment du Big-Bang et sans cesse recyclée depuis, les galaxies sont vectrices de cette énergie constamment renouvelée. Les constellations auraient une qualité d’ondes, impalpables mais quantifiables, la ceinture Zodiacale, les signes et les Thèmes astrologiques en tant que représentations fixes de configurations stellaires et planétaires auraient une qualité de corpuscules, mesurables dans le monde matériel visible, réel.

Autrement dit, l’énergie – les énergies – ne deviennent images, symboles et Thèmes que lorsqu’elles "rencontrent" le contexte particulier et observable par des tiers, et entrent en ”résonnance“ avec la conscience et l’intelligence humaine qui les interprètent.


La physique moderne nous apprend que l’information est indépendante de toutes les formes matérielles même si elle les "anime". Le Thème Natal est donc in-formation (entrée dans la forme), représentation de l’instant T où l’énergie s’est diffractée puis "matérialisée" sous forme symbolique extérieurement perceptible.

Selon la théorie de l’univers multidimensionnel ou celle des univers multiples, j’en suis arrivée à la conclusion que l’Être (entité majuscule, existant de toute éternité, immortelle et infinie) existe simultanément en diverses dimensions et qu’il se déploie en de multiples thèmes conformes aux desseins particuliers de cette Entité, dans une dimension, dans un espace-temps et dans une existence donnés.

Afin de mieux comprendre, je vais comparer cet Être - pure énergie – à la lumière. Imaginez que cet Être se déploie dans de multiples dimensions exactement comme l’expérience du prisme disperse la lumière en un spectre de couleurs perceptibles par l’œil humain. Cette Entité peut être "bleue" dans une dimension et un espace-temps donnés ; rien ne permet d’affirmer qu’elle ne peut pas être simultanément "rouge" dans une autre dimension et un autre espace-temps…


Cette approche, exactement comme la physique quantique, pose donc la question de la multi-dimensionnalité de l’être humain, en tant d’expression subjective, quantifiée/quantifiable, observable et partielle d’une Entité Majuscule d’essence énergétique et spirituelle - [à comprendre expressément sans connotation religieuse]. Nous serions donc des êtres fondamentalement multidimensionnels soumis aux limitations de nos instruments d’interprétation du réel : corps, sens, cerveau, etc.

Selon la théorie électromagnétique de la lumière, une onde lumineuse est constituée de la superposition d'un champ électrique et d'un champ magnétique oscillant dans le temps à une certaine fréquence et se déplaçant dans le vide à une certaine vitesse. Le spectre électromagnétique couvre l'étendue complète des ondes électromagnétiques de toutes longueurs d'onde et de toutes fréquences. Il s'étend bien au-delà de la limite audible et de la lumière visible c’est-à-dire perceptible à l’œil humain et interprétée par le cerveau. Sachant par ailleurs qu’aucun individu ne perçoit exactement la même chose ni la même nuance d’une même couleur… Non seulement nous ne percevons qu’une fraction infinitésimale de l’existant mais nous ne le percevons pas dans sa réalité intrinsèque puisque, pour en revenir à l’exemple des couleurs, nous percevons que le citron est jaune alors qu’en sa réalité physique électromagnétique il est… bleu.


Les énergies dont les constellations sont vectrices et les signes zodiacaux qui posent le cadre spatio-temporel dans une dimension donnée sont tous actifs simultanément ; seul notre "regard" isole certaines énergies particulières à un instant T donné, et ce sont nos instruments interprétatifs (cerveau, sens, etc.) qui posent les cadres dans lesquels elles s’inscrivent (ici, en langage symbolique).

La théorie électromagnétique quantique énonce que le vide n’existe pas ; le vide regorge d’une énergie intangible et de particules invisibles. La matière dont est constitué le "tissu" de notre monde réel-visible n’est en fait que le matériau résiduel émergeant de l’activité bouillonnante des particules virtuelles dans le vide… invisibles à nos yeux et aux instruments de mesure courants.

Par ce que les physiciens quantiques appellent « le problème de la mesure », il a été prouvé qu’un atome n’apparaît à un endroit précis que si vous le mesurez. Cet atome est virtuellement "disséminé" et peut donc potentiellement se matérialiser en n’importe quel endroit jusqu’à ce qu’un observateur conscient décide de le mesurer. Autrement dit, c’est l’acte de mesurer ou l’observation qui créé l’univers matériel… Ainsi, c’est en pensant le monde que nous le créons et le recréons.


Ramené à l’astrologie, ceci nous indique clairement combien il ne peut en aucun cas exister de déterminisme excepté celui créé par le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur notre vie, confortant de façon éclatante ce qu’en disait Dane Rudhyar – le père de l’Astrologie Humaniste, à savoir que « tout individu peut changer sa vie consciemment à tout moment »…  Ceci implique qu’aucun point de la Grande Roue Zodiacale n’est vide et que tous les possibles pré-existent virtuellement en essence jusqu’à ce que l’instant précis de la naissance physique les substantialise, c’est-à-dire les assemble en une figure spatio-temporelle au langage symbolique.

Chaque point du Thème étant énergétiquement relié à tous les autres points du Thème, c’est-à-dire relié à tout l’espace-temps connu et inconnu, le premier "saut quantique" dans l’évolution d’un individu incarné consisterait en cette prise de conscience fondamentale de son libre-arbitre et de la responsabilité qui en découle puisque l’Homme se découvre co-créateur, co-auteur de son scénario de vie…


Dans cette optique, l’Astrologie Quantique se veut un outil d’évolution et de croissance, un levier permettant à l’individu en marche vers lui-même de briser les carcans de ses conditionnements de pensée, d’émerger de la gangue argileuse où les fausses croyances sur lui-même et sur le monde qui l’entoure l’ont englué…

De même, afin d’accomplir sa vocation d’ouverture libératrice  et se proposer comme chemin d’aide à la prise de conscience, l’Astrologie Quantique induit une réflexion non seulement sur ce qu’elle peut être mais aussi sur le degré d’enfermement implicite que peut créer le regard de l’astrologue praticien et les limites que sa propre interprétation génèrent. En effet, si l’on admet que l’observateur a une interaction avec la chose observée, se pose alors la question du degré d’interférence entre les énergies propres au Thème de l’astrologue et celles du Thème qu’il étudie. Il devient clair que le degré d’ouverture et d’évolution de celui qui regarde influera directement sur celui qui est observé, insistant du même coup sur la nécessité d’une haute éthique dans la pratique et la responsabilité assumée qu’une telle méthode nécessite.


On comprend mieux les carcans rigides dans lesquels s’enlise l’astrologie traditionnelle et l’incroyable force de résistance à l’évolution de ses pratiques sachant que le socle sur lequel elles s’appuient permet au praticien de se retrancher confortablement derrière des interprétations préfabriquées, pré-établies et pré-conçues…




Fin de l’article - Troisième partie